METRO CITY
Entre les cours, le travail, les petits
boulots et les rendez-vous de fin de journée, le Parisien typique passe une
bonne partie de sa journée dans le métro.
De toutes ses activités variées et fatigantes, ce mode de transport est l’unique constante.
De toutes ses activités variées et fatigantes, ce mode de transport est l’unique constante.
Mais le métro n’est pas juste un moyen de
transport, c’est un train de vie.
Tourner dans ses tunnels, suivre les longs corridors, monter les escaliers infernaux, on se fait au rythme et au décor macabre des stations souterraines.
Tourner dans ses tunnels, suivre les longs corridors, monter les escaliers infernaux, on se fait au rythme et au décor macabre des stations souterraines.
Cela devient, en fait, une réalité qui
discrètement s’immisce dans la vie ;
que les touristes, de passage pour une semaine ou deux, n’envisagent pas,
que les Français en vacances ne soupçonnent pas.
que les touristes, de passage pour une semaine ou deux, n’envisagent pas,
que les Français en vacances ne soupçonnent pas.
METRO CITY
Comme une ville qui, indépendamment de ce qui
se passe dans la métropole, bat à son rythme et brasse sa population, le métro
parisien possède sa propre logique culturelle.
A Saint-Michel, les joueurs de flûte, Indiens
d’Amérique, sont en costumes traditionnels.
A la station des Tuileries, les images qui décorent les murs posent le cadre pour les oisifs des belles journées qui se baladent dans le jardin.
A la station des Tuileries, les images qui décorent les murs posent le cadre pour les oisifs des belles journées qui se baladent dans le jardin.
Le réseau contient aussi ses propres codes. A chaque ligne est associée une couleur (couleur
arbitrairement décidée par quelque synesthète perdu) :
4 : fuchsia, 13 : bleu, 1 : jaune, 7 : rose, 12 : vert.
4 : fuchsia, 13 : bleu, 1 : jaune, 7 : rose, 12 : vert.
Dans Metro City, les règles sont différentes. L’hospitalité disparaît et le sens commun n’a plus lieu d’être.
Le preneur de métro est toujours pressé. Il attend
quelque chose à la sortie, quelque chose qui se joue à la seconde près et le force à se comporter comme le lapin blanc
d’Alice. Il se hâte, bouscule, marmonne quelque chose et s’enfonce dans le
train bondé de gens.
Mais, il est brave, comme Hulk.
Il met sa main entre les portes du train et tente de les rouvrir de sa force surnaturelle.
Comme Hulk, il est mal à l’aise autour des gens. Il les ignore et préfère se faire passer pour l’homme invisible.
Il met sa main entre les portes du train et tente de les rouvrir de sa force surnaturelle.
Comme Hulk, il est mal à l’aise autour des gens. Il les ignore et préfère se faire passer pour l’homme invisible.
Un train de vie à haute fréquence
Entre les folies des stations, le Parisien
peut admirer les spécificités du paysage métropolitain :
. le gars qui danse solo sur les quais,
. les quatre jeunes qui picolent et emmerdent leur voisin,
. les mecs de Cardinal Lemoine qui y ont établi résidence.
. le gars qui danse solo sur les quais,
. les quatre jeunes qui picolent et emmerdent leur voisin,
. les mecs de Cardinal Lemoine qui y ont établi résidence.
Entre Pasteur et La Motte, le train à l’air
laisse voir, le soir, les intérieurs des appartements haussmanniens qui longent,
à droite et à gauche, les rails du métro.
La vie du métro bouscule, empiète, parfois
prend le dessus. Elle offre une minute de soleil sur un quai avant de
s’enfourner à nouveau dans les bas-fonds de la ville-fourneau.
Elle fait partie du quotidien du Parisien qui
l’apprécie ou qui l’endure.
Il se faut, comme pour toute ville, se
prendre au jeu, se prendre au rythme, quitte à l’abandonner les journées de
vacances.