Dossier : Médias et Insécurité
L’exposition aux médias a-t-elle un effet négatif
significatif sur le sentiment de sécurité des Français ?
Partie 1 : Mémoire de Statistique Descriptive
INTRODUCTION
Le mois dernier, la séquestration d'infirmières par un homme armé à l'Hôpital Nord de Marseille a lancé le débat d'une éventuelle intervention de l'armée dans Marseille, ville où les règlements de compte entre gangs sont monnaie courante. Alors, c'est l'ensemble des Français qui ont réagi à la nouvelle de la prise d'otages, et qui, à partir de cette information, ont émis leur avis pour ou contre l'envoi des forces armées dans la ville. Il convient de remarquer l'influence importante qu'a dû avoir la presse dans cette prise de décision, puisque l'information concernant les violences à Marseille est donnée par les médias.
Ainsi, dans une atmosphère politique où l'insécurité des Français prend une place importante dans le débat public, on peut se demander quelle est la part jouée par les médias dans ces sentiment de peur. On se rappelle, en effet, de la phobie envers les banlieues qui a crû pendant le mandat de Sarkozy, où les discours alarmants du Président étaient attisés par des images de banlieues en feu qui apparaissaient en permanence sur les écrans de télévision.
La couverture médiatique d’événements inquiétants aurait-elle un impact négatif sur le sentiment de sécurité des Français ?
On cherchera dans ce mémoire à s'interroger sur le rapport entre médias et sentiment d'insécurité : s'il en existe un, dans quel sens on peut noter une influence, et de quelle manière cette influence se manifeste. Pour cela on étudiera en amont la place des
médias dans la vie des Français et les différences entre médias traditionnels et Internet.
SOMMAIRE
Préliminaires
I. Les médias traditionnels et le sentiment d'insécurité
1. Les français et les médias traditionnels
2. Médias traditionnels et insécurité
II. Internet et le sentiment d'insécurité
1. Les Français et Internet
2. Internet et le sentiment d'insécurité
Conclusion
PRELIMINAIRES
Nous utilisons pour ce mémoire la base de données de l’ESS
(European Social Survey), en particulier le questionnaire diffusé en 2008
auprès de 2073 Français. Quant au sentiment d’insécurité, nous nous baserons sur les
réponses aux questions : « vous sentez-vous en sécurité seul dans la rue à la
tombée de la nuit », « craignez-vous d’être cambriolé », « craignez-vous
d’être victime d’un crime violent », et « pensez-vous qu’une attaque
terroriste en France soit probable ? ». Afin d’en faciliter l’analyse, nous agrégerons ces résultats sous forme
d’indicateurs synthétiques, au nombre de trois : l’un permet de mesurer
l’exposition des Français aux médias traditionnels, les deux autres sont des
indicateurs binaires du sentiment d’insécurité permettant de distinguer un
sentiment critique d’insécurité et un sentiment d’insécurité plus diffus. Nous étudierons tout d'abord le rapport entre insécurité et médias traditionnels, puis entre insécurité et Internet.
I. Les médias traditionnels et le sentiment d’insécurité
1. Les Français et les médias traditionnels
Pour chacun des médias étudiés, on a demandé aux sondés de se placer dans une
tranche horaire pour estimer leur exposition aux médias, entre Jamais et plus de trois heures
par jour. Pour la télévision, la moyenne se place au niveau de la quatrième tranche, entre une
heure et une heure et demi quotidiennement en moyenne. Toutefois, cette moyenne n’est pas
sans dissimuler une grande disparité, comme on peut l’observer à l’aide de la figure 1.
Ainsi, on peut noter que 5% de la population française ne regarde en moyenne jamais la
télévision, et près de 6% ne passe en moyenne qu’une demi-heure ou moins à utiliser ce média.
La télévision demeure un média universel touchant une grande partie de la population : 89% des Français regardent la
télévision plus d’une demi-heure par jour, voire plus de trois heures pour près de 20% de la
population.
Il convient de noter la répartition des réponses sur les émissions traitant de politique ou
d’actualité à la télévision. Là où la répartition des Français entre les différentes
tranches reste relativement uniforme pour la question relative à la télévision en général, on
remarque une forte polarité des réponses concernant la politique et l’actualité dans les
tranches 2 et 3. Ainsi, 38,3% des Français regardent en moyenne entre une demi-heure et une
heure tous les jours des émissions traitant d’actualité. On peut penser que cette
polarisation est due à la forte audience des journaux télévisés le soir, et à la faible popularité
des autres émissions traitant de ces sujets. Seuls 1% des Français regardent de tels
programmes plus de trois heures par jour en moyenne.
De plus, parmi les personnes n’utilisant jamais la télévision pour des émissions politiques, seul 10%
ressentent un fort sentiment d’insécurité, contre 34% pour ceux qui regardent de telles
émissions en moyenne deux heures et demi à trois heures par jour. On ne pourra malheureusement pas fournir de chiffres significatifs quant à la presse écrite, les tranches
supérieures ne contenant pas assez d’individus (moins de 6 à partir de la tranche « de 2h à
2h30 »). Toutefois certains chiffres pourraient induire l’effet inverse : parmi ceux qui ne lisent jamais
la presse politique ou d’actualité, 12% ressentent un fort sentiment d’insécurité, alors que ce
chiffre descend à 6% pour la tranche « 1h à 1h30 » (les tranches supérieures n’offrent pas de
statistiques satisfaisantes).
Pour la radio et la presse écrite, leur impact, bien que loin d’être négligeable, n’est pas aussi significatif que celui de la
télévision. Ainsi, en moyenne, les Français écoutent la radio moins d’une demi-heure par jour.
Cependant, cette moyenne ne rend pas compte de la forte disparité des
pratiques liées à ce média : si la majorité des Français l’utilise peu, c’est près de 15% de la
population qui écoute la radio plus de trois heures par jour.
Pour la presse écrite, la moyenne se situe entre la première et la
seconde tranche. Les Français lisent en moyenne la presse moins d’une demi-heure par jour.
Comme le montre la figure 3, seule une minorité de Français lit la presse écrite de
longues heures chaque jour : ils sont en effet seulement un peu plus de 1% à passer plus de
deux heures à lire les journaux. Ce résultat va bien dans le sens de l’intuition : il faut
rarement plus d’une heure pour lire un journal et peu lisent plusieurs journaux par jour.On note aussi que la presse est utilisée en grande partie comme moyen
d’information et non de divertissement : 60% des Français lisent la presse écrite moins d’une
demi-heure, ce qui correspond au temps que prend la lecture des grands titres et des
principaux articles d’un quotidien.
Les trois médias que nous avons retenus dans cette partie sont bien
différents, et ont des usages variés pour les Français. En effet, si la télévision regroupe une audience considérable, elle est peu utilisée
comme moyen d’information, contrairement à la presse écrite. Si la radio semble en moyenne
le média le moins populaire, une part non négligeable des Français (près de 15%, rappelons-le)
l’écoute en moyenne plus de trois heures par jour.
Nous ferons dans un premier temps l’hypothèse que les effets propres
à chacun de ces médias sont négligeables afin de nous concentrer sur l’influence des médias en
général. Nous avons construit une variable agrégeant les résultats
précédents afin de mesurer le temps quotidien moyen d’exposition aux médias pour les
Français. Nous sommes conscients des limites de cette méthode : un individu
regardant la télévision près de dix heures par jour mais n’écoutant pas la radio et ne lisant pas
la presse ne sera pas classé dans la tranche qui lui correspond.
On observe sur ce graphique une forte concentration au niveau des tranches
intermédiaires (13% de la population se situe dans la tranche 3 à 3h30 quotidiennes en
moyenne).
2. Médias traditionnels et insécurité
Afin de mesurer les effets des médias sur le sentiment d’insécurité des Français, nous
avons construit un indicateur binaire de ce sentiment (nous reviendrons sur la construction de
cet indicateur en seconde partie). On remarque que 39,56% des Français ne se sentent
pas totalement en sécurité, et que 8,41% ressentent un fort sentiment d’insécurité. Maintenant, nous croisons ces chiffres avec l'audience des médias.
(Lecture : parmi les personnes jamais exposés aux médias, 28,6% ne se sentent pas totalement en sécurité)
Tout d’abord, notons que l’effectif des tranches extrêmes étant extrêmement réduit
avant pondération (8 personnes pour l’avant-dernière tranche, une personne pour la dernière,
qui ne figure ainsi pas dans ce graphique, et 7 personnes pour la tranche 0), on peut considérer
que les résultats obtenus sur ces tranches ne sont pas significatifs.
Puis, on note une certaine corrélation entre ces deux variables, les personnes des
tranches les plus élevées se sentant en général moins en sécurité. En effet, les individus ne se
sentant pas en sécurité sont surreprésentés dans les tranches 3 (une heure à une heure et demi,
tranche qui pourrait correspondre { la lecture d’un journal ou au fait de regarder le journal
télévisé), 7, 9 (correspondant à une exposition de trois à cinq heures quotidiennes), 14, 15 et 16
(correspondant à une très forte exposition aux médias). Nous pouvons ainsi juger dans quelle mesure les médias font pencher un
individu d’un sentiment de sécurité à un sentiment d’insécurité. Or, on remarque que pour la
plus grande part des tranches horaires, la valeur de l’indice de corrélation entre temps
d’exposition aux médias et sentiment d’insécurité n’est pas négligeable, mettant en avant que
les deux variables sont dépendantes. Pourtant, le test du χ2 n’apporte pas les résultats
attendus. La valeur du χ2 (28) est relativement faible, indiquant que d’autres facteurs externes
sont plus déterminants pour le sentiment d’insécurité. On peut envisager quelques-uns de ces
facteurs : un quartier dangereux, le fait d’avoir déjà été cambriolé, de vivre dans un pays où les
attaques terroristes sont fréquentes, d’être une femme et plus susceptible d’être victime d’un
viol semblent, en effet, des raisons plus fortes pour modifier le comportement d’un individu
auparavant en confiance.
Il est tout à fait frappant d’observer que parmi les médias traditionnels, certains effets
propres se dégagent, en particulier pour la radio. On observe
pour la radio que la variable mesurant le sentiment diffus d’insécurité, a une relation légèrement croissante (plus l’individu écoute la radio, plus il ressent un
tel sentiment) - avec un coefficient de corrélation de 0,1 -, alors que ce sentiment est uniforme pour les autres médias. Dans l’étude croisée du temps
moyen d’écoute de la radio et du sentiment fort d’insécurité, on observe un sentiment qui varie
entre 7 et 10%, quelle que soit la tranche horaire, seuls 0,49% ressentent un tel sentiment
parmi la tranche « 1h30 à 2h » quotidiennes en moyenne.
II. Internet et le sentiment d’insécurité
Internet est un nouveau média qui chaque jour affecte une part plus grande de Français. Nous
avons choisi d’étudier ce média séparément pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c'est
un média qui donne accès à une grande quantité d’informations en un temps
réduit. De plus, son usage est très personnel (contrairement à la télévision ou à la presse), c’est l’internaute qui trouve l’information dont il a besoin ou "surfe" sur des pages, rencontrant sans toujours absorber une masse d'information très variée. Nous nous intéresserons dans un
premier temps à l’impact que ce nouveau média peut avoir sur les Français avant d’essayer d’en
mesurer l’influence sur le sentiment d’insécurité.
1. Les Français et Internet
La répartition des réponses à la question concernant le temps moyen quotidien passé
sur Internet est extrêmement significative. On remarque que 22,5% des Français n’utilisent pas
du tout ce média, et près de 46% y passent en moyenne plus de trois heures par jour. En
revanche, les tranches intermédiaires ne concentrent qu’un nombre extrêmement réduit
d’individus (seuls 8% d’entre eux passent en moyenne entre une demi-heure et deux heures et
demi par jour sur Internet). Comme pour la radio, on peut penser que cette polarisation est
intimement liée à l’âge : on peut penser que les Français les plus âgés gardent en majorité des
pratiques liées aux médias traditionnels et utilisent peu Internet (encore une fois, cette
hypothèse pourrait être vérifiée en croisant ces résultats avec l’âge des sondés).
Intéressons-nous plutôt aux relations qu’entretient Internet avec les médias
traditionnels étudiés en première partie.
On observe sur la figure 7 un résultat significatif : plus l’exposition aux médias traditionnels est forte, moins les individus utilisent Internet,
et inversement. Ainsi, parmi les personnes n’utilisant pas les médias traditionnels, toutes
utilisent Internet, et 71% l’utilisent plus de trois heures quotidiennes en moyenne. Parmi les
personnes utilisant les médias traditionnels en moyenne six heures trente à sept heures par
jour, 50% n’utilisent pas Internet. Le test du χ2 sur ces deux variables retourne une valeur de
203,9 et un coefficient de corrélation de 0,3, ce qui prouve une forte corrélation entre ces deux
variables.
2. Internet et le sentiment d’insécurité
Pour rendre compte du sentiment de sécurité des Français, nous avons retenu quatre
variables, liées aux questions :
-
- Craignez-vous d’être cambriolé ?
-
- Craignez-vous d’être victime d’un crime violent ?
-
- Vous sentez-vous en sécurité dans la rue à la nuit tombée ?
-
- - Pensez-vous qu’une attaque terroriste dans votre pays soit probable ?
En fonction des réponses à chacune de ces questions, nous avons affecté la valeur 1 ou 0
aux variables mesurant le sentiment de sécurité. Afin d’obtenir des résultats plus complets,
nous avons construit deux indicateurs d’insécurité, le premier mesurant si le sondé se sent en
sécurité, le second mesurant si le sondé ressent un fort sentiment d’insécurité. Le premier indice différencie les individus qui se sentent en sécurité de ceux qui ne se sentent pas
en sécurité. On classe comme sentiment de sécurité ceux des individus qui ne craignent
qu’occasionnellement d’être victimes d’un crime violent ou d’être cambriolés, ou bien qui
considèrent peu probable une attaque terroriste dans le pays, par exemple.
En revanche le
deuxième indice a pour but de mettre en valeur les individus particulièrement touchés par un
sentiment d’insécurité. Ainsi, ceux qui sont dans la crainte permanente d’être cambriolés ou
d’être victimes d’un crime violent, ceux qui estiment qu’une attaque terroriste est très probable
ou ceux qui se sentent en très forte insécurité lorsqu’ils sortent le soir sont comptabilisés dans cet indice.
Les Français ont été interrogés sur leur sentiment quand ils sont seuls dans la rue après
la tombée de la nuit. Ils devaient choisir entre 4 modalités : Fort sentiment de sécurité,
sentiment de sécurité, sentiment d’insécurité et fort sentiment d’insécurité. Les résultats de cette enquête, bien que peu tranchants (puisque 38% des sondés
s’estiment fortement en sécurité et 39% en sécurité), témoignent d’une peur assez présente
chez les Français. En effet, 8% des Français parlent d’un sentiment de forte insécurité et 15.5%
d’un sentiment d’insécurité. Même si cela ne représente qu’un petit quart de la population
totale, ces chiffres font du sentiment d’insécurité dans la rue après la tombée de la nuit l’un des
premiers éléments du sentiment d’insécurité global. Il s’agit également de noter que le
questionnaire peut impliquer un biais de réponses « courageuses » : l’individu est plus à même
de donner une réponse donnant une image positive de lui-même, il n’avoue pas au sondeur ses
peurs.
La peur d’être victime d’un crime violent constitue l’objet d’une autre question posée à l’ensemble des 2073 individus. Le panel de réponses est constitué de quatre fréquences de
peur : tout le temps, souvent, occasionnellement et jamais.
Près d’un tiers de la population française craint d’être victime d’un crime violent. En
effet, 4% des sondés ont tout le temps peur et 26% ont souvent peur. Les crimes violents étant
assez peu nombreux, 70% de la population se sent plutôt étrangère à ce type de crimes : 33%
craint occasionnellement d’être victime d’un crime violent et 37% n’y pense jamais.
Venons-en maintenant à la peur d’une attaque terroriste en France au cours des douze
prochains mois. Cette peur est devenue de plus en plus significative dans le sentiment
d’insécurité. Les sondés ont ici le choix entre quatre modalités estimant la fréquence d’une
telle attaque : très probable, probable, peu probable, impossible.
Les résultats montrent un équilibre dans les opinions des Français par rapport au
terrorisme en France puisque les deux extrêmes sont de 7 et 9 % et que les deux opinions plus
modérées représentent chacunes 42 % de la population française. La moyenne des opinions se
trouve ainsi entre ceux qui pensent qu’une attaque terroriste en France est probable et ceux
qui estiment qu’une telle attaque est peu probable.
La population interrogée s’est aussi prononcée sur la crainte d’être cambriolé. Dans ce
cas aussi, les réponses varient de « tout le temps » à « jamais ». Il convient de mettre en avant
que les cambriolages étant plutôt rares, le cambriolage n’est pas le premier motif d’insécurité.
Ainsi, on peut considérer que les individus craintifs sont particulièrement sensibles à leur
environnement. De fait, il faudrait comparer les chiffres des cambriolages effectifs avec ces
données pour estimer la part imaginative du sentiment des Français. En outre, plus de 93%
des Français ne pensent pas tout le temps qu’ils vont être cambriolés. 30% des Français n’ont
jamais peur d’être cambriolé.
La
probabilité de ressentir un très fort sentiment d’insécurité sachant qu’un individu passe entre
une demi heure et une heure sur Internet est de 23%. Cette probabilité est de 16% si l’individu
surfe pendant une demi-heure de plus. Ces chiffres sont très prononcés mais ne sont pas
suffisamment représentatifs dans la mesure où seuls dix individus du panel se sont placés dans
ces tranches horaires. Par ailleurs, pour les individus passant plus d’une demi-heure devant
l’ordinateur, la probabilité d’être en forte insécurité ne varie pas beaucoup, elle reste proche de
la moyenne, 8,4%. Le coefficient de contingence de ces chiffres est de 0,1, ce qui est
relativement important au vu de nos variables.
CONCLUSION
On s’était proposés d’étudier la corrélation entre l’exposition aux médias
et le sentiment d’insécurité. Pour cela, on a commencé par s’interroger sur les médias
traditionnels, puis sur Internet. L'audience pour ma télévision est très forte, mais l'information politique de la presse ou de la radio est plus riche. L'usage d'Internet est de plus en plus important, touchant principalement une population jeune, mais les différents usages de ce support et l'influence qu'il peut avoir sur les individus est difficile à évaluer, les sondages n'apportant pas ici de réponses assez précises.
Pour le rapport avec le sentiment d'insécurité, on a pu noter des effets propres aux médias, notamment
sur la presse écrite ou sur les médias politiques. Cependant, la tendance générale demeure :
plus un individu est exposé au média, plus la probabilité qu’il se sente en insécurité est
forte. Toutefois, cette corrélation demeure relativement faible, les médias ne sont donc pas
un élément déterminant du sentiment d’insécurité, comme pourraient l’être, par exemple, le
fait de vivre dans un quartier à risques ou d’avoir déjà été victime d’une agression.
Projet réalisé par Alice Kantor, Pascal Kluge et Victor Lavialle à l'ENSAE, en janvier 2013